Patrick Zelnik : «Il y a plus de diversité dans les yaourts que dans le disque»

Le P-dg de Naïve estime en effet qu’il «n’y a pas une crise du disque mais une crise de l’offre et de l’exposition de l’offre». Un discours bien connu maintenant, qui n’est pas vraiment partagé par les majors, qui elles, accusent le piratage d’être largement responsable des mauvaises ventes. Patrick Zelnik, qui s’exprimait à Paris devant l’Association Française d’Action Artistique (AFAA) a lancé quelques questions fortes sur l’état du marché du disque: «Est-ce qu’on n’a pas transformé le disque en produit jetable ?». «Il y a plus de diversité dans les yaourts que dans le disque», a conclu Patrick Zelnik. «L’industrie a pris le pas sur la culture. En s’industrialisant, le disque a perdu une partie de son charme». Mais devant ce constat morose, le patron de Naïve s’est aussi montré, «optimiste pour l’avenir. On est allé au bout de la dictature du marché, il y a une résistance des consommateurs et des producteurs qui commence à se manifester. Il y a un assainissement qui laisse présager un nouveau départ». Enfin Patrick Zelnik, s’est permis d’envoyer une pique aux majors qui inondent nos écrans de publicités en stigmatisant «les dépenses très importantes en marketing. Pour un disque qui coûte 100.000 €, il est aberrant de consacrer 1 million d’euros en publicité. Cette forme de gaspillage est une insulte à la création».

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