Une Bibliothèque universelle organisée par Google
Attiré par la couverture de Télérama (Google ; qui va créer la bibliothèque universelle ?) ce samedi matin suite à la nécessité d’avoir un peu de monnaie pour acheter deux k7 vidéo (je n’ai pas de lecteur dvd à part celui de l’ordi), je ressort de la presse équipé du tv magazine. Une fois ces k7 (les Aristochats et Le noël de Caliméro) dans la poche et mon fils le sourire aux lèvres j’entame la lecture du dossier de Télérama.
Après avoir lu “Quand Google défie l’Europe” de J.N. Jeanneney, on n’apprend pas grand chose ; si, je ne connaissais pas ces sites qui parodient la firme californienne.
Quelles sont les plus grandes bibliothèques du monde ?
Quand je parle des plus grandes bibliothèques du monde je pense bien entendu aux nombres d’ouvrages possédés par ces établissements.
L’article de Télérama propose un classement des plus grandes bibliothèques du monde, en nombre de livres (source Quid) : parmi les 12 bibliothèques citées, 4 villes possèdent à elles seules 99,8 millions de livres. Ces 4 villes se trouvent en ex-URSS et sont Moscou, St Pétersbourg, Novossibirsk et Kiev en Ukraine. Les bibliothèques US et la BNF sont loin derrière. En revanche la part de l’Europe en nombres de livres possédés est bien entendu largement supérieur à la part étatsunienne.
Or face à cette phrase d’un des responsables Google, du projet de numérisation : “Notre business c’est d’être exhaustif, c’est de proposer le maximum de livres dans le maximum de langues” je ne peux m’empêcher de me dire que l’Europe est théoriquement bien placée en termes d’exhaustivité. Google peut prétendre être complet, nous possédons les volumes.
Seulement cette affaire culturelle me fais songer à celle qui a agité le monde de l’art contemporain français (et donc mondial – Cf. art. Libération) ces dernières semaines et qui s’est clôturée par le renoncement d’un investisseur privé (François Pinaut) à s’installer en France, pour des raisons que l’on peut qualifier d’administratives : difficulté à s’engager, lenteur etc. Et oui ! le “timing” étatique n’est pas celui de l’entrepreneur privé.
Urgence à numériser ce patrimoine culturel
Le patrimoine littéraire au sens le plus large est une richesse incroyable. Certaines de ces bibliothèques existent depuis des siècles. Elles ont accumulé un nombre de livres, d’ouvrages, de thèses etc. au fil du temps qui représente notre culture.
Cette diversité culturelle est un bien commun : il nous est possible en allant dans une bibliothèque de consulter biens des sources. Souvent gratuitement ou presque.
Aujourd’hui le Web permet de rendre accessible tous ces savoirs répertoriés, organisés et classés. L’accès au web se démocratisant cela signifie que de plus en plus de gens pourront y avoir accès.
Alors bien loin de moi l’idée de prononcer quelque conseil que ce soit à la BNF et ses représentants, en revanche à l’heure de l’Europe qui s’agrandit, s’unifie un peu plus, de grâce messieurs, secouez le cocotier CEE pour quelques millions d’euros, sans attendre.
Votre cause est noble, c’est aussi la notre et celle de nos enfants.